Prises de courant :
Pour tous vos appareils, attention aux chargeurs. Les prises britanniques sont totalement différentes des nôtres et ça n’entre pas. L’énorme majorité sont de type G (CF ci-dessous) à part les rasoirs électriques (prises « shavers only » 1 ampère dans les salles de bain) qui ne nécessitent pas d’adaptateur.
Autre subtilité : chez les britanniques, les fusibles ne sont pas à la cave mais directement dans la fiche. On le voit ci-dessous entre les « pattes ». Il existe des fusibles de 3 à 13 ampères. Pas important pour les chargeurs de téléphone, mais attention si vous avez un sèche-cheveux : 5 ampères au minimum (je vous laisse faire le calcul P=UI exact selon la puissance de votre sèche-cheveux…)

Notre famille de geeks ayant de gros besoins en recharges, nous transportions 2 adaptateurs + 1 multiprise CH.
Il peut être judicieux d’avoir une prise pour allume-cigares ou un câble de charge USB-C à brancher dans la voiture. Là, les normes sont identiques aux nôtres ! Et cela permet de connecter votre smartphone à « l’infotainment » de la voiture, qui devient de plus en plus standard.
Connexion, données mobiles, GPS :
L’idéal est d’acheter une carte SIM prepaid sur place, surtout si vous avez un téléphone dual SIM. Il en existe, selon vos besoins, de quelques gigas à illimité. Réglé en 5 minutes dans un Vodaphone shop à Edinburgh: 300 gigas, appels et SMS illimités pour 30 jours et pour 30£. Pour le prix, le vendeur m’a même configuré mon téléphone, pourtant en français!
Vous pouvez ainsi communiquer à l’intérieur du pays avec les numéros fixes et mobiles GB sans que ça vous coûte un bras.
La connexion de données est très utile, notamment pour la cartographie. En effet, les GPS de voiture sont souvent pris en défaut lorsque vous cherchez des coins perdus. Celui de notre voiture de location (pourtant quasiment neuve) se vautrait lamentablement dès qu’on était dans des endroits reculés. On utilisait donc Openstreet Maps (Organic Maps) ou Google Maps sur le téléphone dans ces situations. conseil pour ces apps : téléchargez les cartes à l’avance. La couverture du réseau mobile n’est pas aussi bonne qu’en Suisse. Et sans réseau dans un coin perdu, pas de cartes…
Tous les hébergements proposaient du Wi-Fi performant. Les Britanniques, suite au Brexit, n’ont pas les conditions de roaming de l’union européenne… Ils compensent donc avec du Wi-Fi pour leurs hôtes.
Photo :
Là, les avis vont diverger…
Smartphone ?
Si vous êtes un adepte des photos « moi devant le machin à voir », des photos de paysage en mode vertical et de l’insupportable perche à selfie, prenez votre téléphone et un chargeur. Eventuellement, ajoutez une carte microSD de bonne capacité dans votre appareil s’il les supporte. Ça ira très bien et vous voyagerez léger.
Vos vidéos verticales pour Tik-Tok auront un son pourri à cause du vent, mais c’est pas bien grave…
Autre matériel ?
Le petit appareil ou la mini-caméra ne servent à mon avis à rien (j’avais une Gopro, même pas sortie…). Ça ne fait pas de meilleures photos qu’un smartphone et c’est, à moins que vous ne soyez un adepte de la déconnexion ou du « dumbphone », un truc de plus à prendre…
A partir de là, je risque de perdre quelque peu celles et ceux qui n’y connaissent pas grand-chose en matos…
Pour les vraies photos, notamment animalières, prévoir du plus lourd ! Et même avec ça, ce n’est pas évident. Les lumières changeantes de l’Ecosse sont assez exigeantes question photo. En outre, le vent ainsi que la pluie viennent souvent jouer les trouble-fête.
Pas conséquent, un boitier, reflex ou hybride, tropicalisé et de bonnes optiques me semblent une solution à envisager. Mais tout cela a son poids, son prix et doit pouvoir être protégé de la pluie !!!
Tips : prévoyez plusieurs batteries pour pouvoir en changer en cours de journée… Et DES cartes mémoire rapides, de grande capacité : si l’une est pleine ou défectueuse, il vous restera les autres.
Pour les oiseaux qui volent, mode AF servo et shoot en rafale, puis virez sans pitié tout ce qui est mauvais. Il vous en restera quelques unes de bonnes..
Personnellement, j’ai fait une erreur : j’ai changé de boîtier juste avant de partir. Je n’étais donc pas assez familiarisé avec le nouveau, ce qui m’a fait rater quelques belles photos et en prendre un tas d’autres qui, rétrospectivement, sont perfectibles. Mais bon, on dit souvent que les plus belles photos sont celles que l’on a pas pu faire et que l’on garde dans sa tête…
Des puristes prendront même 2 boîtiers afin de limiter les changements d’objectifs. J’ai failli le faire mais j’avais déjà une bonne dizaine de kilos d’électronique sur le dos…
J’ai par ailleurs regretté de ne pas avoir pris mon trépied. Mon gros zoom avait carrément une prise au vent par moments et c’était fatigant de la contrer.
J’avais pris mon flash, que je n’ai pas utilisé, mais qui aurait pu être précieux dans certains châteaux. Mais il était souvent interdit d’utiliser le flash. Et mon nouveau boîtier se comporte bien mieux en basse lumière que mon vénérable EOS 60D…
Equipement minimal à mon avis : un boitier, un objectif « polyvalent » (j’avais un RF 18-150) et un gros zoom, tirant à 500mm ou plus (Tamron 150-600 pour moi et c’était limite). Il doit y avoir un IS (objectif, boîtier ou les 2) pour pouvoir shooter en basse lumière. Si vous désirez faire de la vidéo, un micro externe avec une bonnette anti-vent efficace est totalement indispensable, sans quoi le son de votre vidéo sera ruiné par le vent (j’ai un Canon DM-E 100).

Ci-dessus, le matériel déployé…
Mon nouveau boitier APS-C EOS R7 avec IS et tropicalisé, après avoir été apprivoisé, a fait des miracles du point de vue des basses lumières et du suivi des oiseaux en vol. Il n’en reste pas moins qu’il n’est pas évident de centrer un oiseau avec un 600 mm à bout de bras, surtout quand on est dans un bateau qui bouge !!! Mais dans un endroit comme Skye, les animaux sauvages le sont vraiment. Pas question, donc, de s’approcher et habits à couleurs discrètes requis !
J’ai aussi utilisé un fisheye 7,5 mm, un macro 100 mm et un 17-70 F 2,8.
Des filtres UV et polarisants sont aussi une bonne option pour les paysages ensoleillés. Les pare-soleil sont également utiles.
Tout cela doit tenir dans un sac compatible « bagages à main dans l’avion » et protégé de la pluie. J’ai un sac 30 litres avec protection pluie intégrée et bien sûr tout un tas de housses diverses, ainsi qu’une veste photo (bien pratique pour changer l’objectif sans le poser sur le sol spongieux…)

Les housses de transport et de protection.
Bien sûr, tout ceci n’est qu’un avis de photographe amateur sans prétention et je ne pense nullement avoir la meilleure solution. Juste celle qui me convient le mieux (pour mon budget…) Et chacun peut toujours s’améliorer.
Mais il faut bien se rendre compte que vous ne pouvez pas faire de belles photos avec un smartphone dans des conditions difficiles. Un paysage ou un portrait au soleil, ça va, mais dès qu’on est en basse lumière, que c’est loin ou que ça bouge (ou les 3 à la fois), c’est mort.
Il me semble enfin qu’on profite davantage de ses vacances avec un gros appareil car justement, il est plus difficile à sortir et à mettre en œuvre. On l’utilise donc seulement quand ça vaut la peine et le reste du temps, on a nos yeux et nos oreilles. Le smartphone, tellement facile à utiliser, nous expose à voir nos vacances à travers un écran et c’est tellement dommage…